On profite d'un petit tour à cayenne pour faire un baptême d'ulm sur le chemin du retour. il faut tout d'abord trouver le site qui se situe à côté de macouria. Tiens est-ce que c'est ce panneau ? ah, non...
Finalement, un bébé tortue qui trainait au milieu du chemin nous indique la direction.
Effectivement, nous sommes sur la bonne voie
Il n'y a plus qu'à enfiler un pull, s'arnacher et hop ! décollage !
De là haut, ça ressemble à ça : (photos prises par Hélène qui elle avait pensé à prendre l'appareil)
On peut bien voir LA route principale
La mangrove côtière
qui s'étend loin loin vers Awala...
ou vers Cayenne
Puis il faut quitter cette sensation de flottaison retrouver le plancher des vaches. On a l'impression de pouvoir caresser la canopée au passage.
Sur la route du retour, nous nous arrêtons dans le secteur de Kourou. Nous projetons d'aller voir la soirée spéciale horreur au cinéma, mais cela s'avère être un fiasco en raison de la gestion calamiteuse du cinéma. Trop de billets vendus, incapacité à faire respecter l'ordre, le cinéma est envahi par tous les jeunes de kourou. lorsque le premier film commence avec 35 mn de retard, il y a encore la moitié des jeunes de la salle qui nont pas de place assise et qui parlent, crient, chantent, éructent entre eux. Même tous les pensionnaires du zoo de Cayenne réunis ne feraient pas autant de bazar. Bref, on se fait rembourser et allons passer la nuit au centre culturel amérindien Kalawachi où nous avions posé les hamacs, dans le carbet rond traditionnel (tukusipan). Là encore, une exposition très intéressante sur l'histoire et la culture amérindienne, bien renseignée, bien documentée. Le Kalawachi est un arbre dont les graines, séchées, sont disposées au bout de cordelettes de coton tressé et rassemblées en un bracelet qui se met aux chevilles. Lorsque le porteur s'agite pendant les danses traditionnelles, les graines s'entrechoquent en produisant une sonorité boisée mélodieuse.
Lintérieur de l'exposition
une grande fresque peinte informe du taux de mercure dans chaque animal local. Un bien bel objet pour illustrer le principe de bioaccumulation.
Le dimanche matin, nous partons donc pour les îles du salut en bateau. Ce qui frappe tout de suite une fois arrivé, c'est le côté paradisiaque.
une tortue verte vient faire coucou
Ce qui est moins paradisiaque, c'est que ces îles étaient occupées par des dépendances du bagne que Dreyfus a eu le plaisir de goûter. L'administration pénitencière a laissé quelques souvenirs...
l'hôpital
la maison du chef
la "piscine des bagnards", un lieu où se baigner tranquille sans se faire emporter par les courants violents.
Une fois rentrés sur le plancher des vaches, nous passons une nuit "cultivée" à bitassion Patawa, un carbet gîte tenu par un ancien proviseur à la retraite reconverti dans l'agriculture (bananes, oeufs, canards, ananas, concombres,...)
Le lendemain sur la route, une forme étrange m'interpelle sur un poteau électrique. Un tamandua (famille du fourmillier) s'est fait un petit coin. A-t-il passé la nuit ? s'est-il protégé d'une bête ? mystère...en tout cas il est bien mignon.
Voici le point le plus à l'est de notre périple. Nous embarquons dans la matinée sur une pirogue pour aller visiter la ville frontalière brésilienne d'Oiapoque (prononcez oiapoqué). Ca fonctionne un peu comme pour aller à albina, sauf qu'il n'y a pas de bac mais des piroguiers "officiels" qui portent un uniforme spécifique. Autre différence, les pirogues sont en aluminium et non en bois et le trajet est plus long (15mn environ) car les villes ne sont pas strictement en face l'une de l'autre.
Nous passons sour le pont flambant neuf qui va relier la Guyane et le Brésil. il est presque fini, l'inauguration est prévue pour décembre d'après les sources.
nous arrivons en vue d'Oiapoque
Puis la ville s'offre à nous, c'est le fourmillement, les couleurs. Beaucoup de monde, énormément de boutiques dont certaines sont regroupées en véritables ruelles-tunnel où ne passe pas la lumière du jour, des étals de viande en pleine rue, et des magnifiques bateaux de pêches entassés les uns sur les autres.
En fouinant on peut trouver des serviettes de bain bretonnes
Ou le lieu de ralliement de la société de motards-taxis
Le seul endroit culturel est le musée de la culture amérindienne, dont on choisit le montant de l'entrée.
Retour en Guyane, nous reprenons la route vers Régina. La douane s'inquiète de notre visite dans le coin et vérifie que nous ne sommes pas de dangeureux contrebandiers.
Un peu plus loin, une crique bien fraîche nous tend les bras.
Arrivés au début du sentier de la savane roche Virginie, nous faisons le paquetage et allons passer la nuit tout en haut en hamac, afin de profiter du coucher et du lever de soleil. Il s'agit ici d'une véritable savane roche, à savoir un dôme granitique qui a mieux résisté à l'érosion que ce qui l'entoure.
Sur le chemin, on croise un serpent agonisant qui a été décapité mais continue de se tordre dans tous les sens. Ce Chironis carinatus n'a pas eu de chance, il a eu un problème avec le groupe d'amérindien que nous venons de croiser en sens inverse machette aà la ceinture ou alors avec d'autres animaux dans la canopée, d'où on peut entendre de nombreux oiseaux piaillerau dessus de la scène du crime.
Nous sommes en haut à l'heure, le temps d'installer le campement et de profiter du spectacle.
Le spectacle du réveil se laisse aisément contempler lui aussi.
Un peu plus tard dans l'après midi de ce vendredi 28 Octobre, nous empruntons le sentier du Rorota à Cayenne, qui surplombe la mer.
Nous allons visiter le village de Régina.
Il est très agréable car calme, bien entretenu et sans déchêts (l'école locale a dû faire une campagne de sensibilisation).
Sous le marché couvert, un unique marchand étale quelques légumes.
Mais le village, s'il avait autrefois une grande renommée du temps de la ruée vers l'or, est surtout connu aujourd'hui pour son écomusée assez remarquable.
Il est situé dans l'ancienne maison de la seule personne qui a fait véritablement fortune avec l'or en ce temps là : celui qui vendait le matériel aux orpailleurs.
A l'intérieur, de nombreuses informations sur l'écologie de la guyane et plus particulièrement des marais de kaw, mais aussi sur l'histoire de la ville et de la région. il y a des reconstitutions des lieux de vie de l'époque, dont notamment la fameuse épicerie.
Dehors, il y a plein de chinois morts.
Nous sommes dans une grande période d'activité pour ce joli papillon vert, on les croise par centaines sur les routes.
Sur la route vers St Georges, on s'arrête faire une reconnaissance du lieu où l'on passera la nuit de demain : la savane roche virginie.
Arrivée à St Georges ; la ville est assez petite mais très agréable, ici on aime bien le jaune et bleu, un peu comme l'église de Paramaribo.
Il semblerait que certains aient des revendications à faire.
Nous nous levons tôt pour aller visiter la réserve naturelle Trésor. Au passage, nous nous arrêtons à un beau point de vue que nous avions remarqué auparavant. Chose à laquelle nous n'avions pas pensé, la vue donne sur l'ouest et la vallée n'est pas encore éclairée par le soleil qui arrive tranquillement de l'autre côté. La mer de nuage n'est donc pas éclairée mais elle est quand même magnifique.
Nous empruntons le sentier de la réserve. Nous sommes seuls, la forêt se réveille doucement. Il fait frais et on peut entendre quelques chants d'oiseaux assez étranges parvenir de la canopée. Au sol, certains habitant sont encore un peu endormis comme ce magnifique serpent qui traîne sur le sentier. ***Edition du 12/02/12 : il s'agit en réalité d'un "Micrurus hemprichii", de la famille des serpents corail dont les plus célèbres sont rouges avec des bandes noires et jaunes. Ils sont potentiellement mortels !***
Il se tortille un peu lorsqu'on passe à côté, rien de bien méchant, on le laisse émerger tranquillement. un peu plus loin, on s'arrête un moment écouter les chants d'oiseaux. Lorsqu'on se remet en mouvement 10 minutes plus tard, on fait peur a une grosse bêt qui s'enfuit sans qu'on ait le temps de la voir, mais à en juger par le bruit ça devait être très imposant. On se munit donc d'un bâton, justa au cas où !
On connaissait le sol rouge des latérites, mais on trouve ici un arbre tout aussi rouge qui dénote dans le paysage :
Plus loin, un autre tronc mérite le détour
Nous gagnons en fin de journée l'auberge de l'approuague peu avant Régina, dans le secteur agricole de Corossony.
Au petit matin, on peut observer un ballet de singes hurleurs dans les arbres (mais qui ne font pas de vocalises), passant d'un arbre à un autre dans la brume. Pas d'occasion de les prendre en photos, je me venge sur le reste du paysage.
On peut tomber nez à nez avec le fantôme de l'auberge
Depuis la salle de restaurant, la vue est assez agréable
En partant, on croise une femme hmong dans son champ, qui plante des ananas en plein soleil en étant habillée avec des habits longs, un ruban sur la tête et des bottes.
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