Nous avons rendez-vous dans l'après-midi à Roura pour partir en bateau sur l'îlet la mère.
Le prestataire, Wayki village, propose plusieurs types de balades en bateau/pirogue, mais aussi le gîte et le couvert le midi.
L'embarcadère est situé en contrebas du restaurant.
Nous longeons la crique gabrielle pour déboucher sur le Mahury, passer devant le port de Dégrad des Cannes et nfin atteindre la mer.
Sur l'île, on trouve des grands arbres
Et aussi des polissoirs amérindiens
Mais surtout...une grande population peu farouche de Saïmiris
Le jour diminuant, l'heure est venue de partir
Sur le chemin du retour, on s'arrête voir les ibis rouges le long de la mangrove mais le manque de luminosité rend les photos floues.
On passe la nuit dans la salle de restaurant.
Dimanche, 15h30, nous avons rendez-vous au bout de la route, au débarcadère de Kaw, pour embarquer pour un voyage nautique jusqu'au lendemain matin 9h.
Notre embarcation, le morpho, attend tranquillement de l'autre côté de la rivière, le guide se repose avant d'attaquer la visite.
Peu de temps après, c'est parti
En cette période (saison sèche), l'appelation "marais" ne convient pas car l'eau ne déborde pas dans la savane, elle reste dans le lit de la rivière et les berges sont bien visibles.
Cependant, par endroit c'est en réalité des tapis de végétation flottants rattachés à la berge ou dérivant au gré du courant. (On peut y voir un Jacana noir au milieu ici).
La balade ornithologique commence également.
Le soleil commence à se coucher, c'est l'heure de l'apéro sur le toit servi par le guide.
On peut alors contempler le coucher de soleil
Après le repas du soir, c'est l'heure de la chasse nocturne aux caïmans à la frontale. Il faut être patient, on à l'occasion de voir un cabiaï et plusieurs gros caïmans qui plongent quand on arrive. Seul un bébé caïman à lunette se laisse attraper par le guide.
Les plus courageux peuvent également tâter la bête
Il passe environ une demi heure avec nous pour nous présenter toute son anatomie, puis on le libère. Il repart tranquillement dans les herbes.
Vient l'heure du dodo. Au réveil, la brume nous entoure.
Une fois la terre ferme regagnée, nous empruntons le sentier de la montagne Favard qui débute à côté de l'embarcadère.
Sur le chemin, on croise des amphibiens de tout genre :
Arrivez vous à distinguer quelques dessins ?
Allez, petite aide, on peut y voir un serpent et une femme par exemple...
Sur le retour on croise d'autres bêtes.
1. MichelC le 15-11-2011 à 22:03:20
Courageux le Pascal : prendre un caïman à pleines mains !!!
Pour commencer ces vacances, visite guidée des pripris de yiyi. Pripri est un mot local pour "marais", ceux là sont une zone protégée et gérée par le conservatoire du littoral, la mairie de Sinnamary (commune sur laquelle ils se trouvent) et la société d'étude, de protection et d'aménagement de la nature guyanaise (Sepanguy) (plus d'infos sur http://www.sepanguy.com/mns_001.html , il y a des jolies photos dans la rubrique "vu sur le sentier" ).
Le rendez-vous est à 7h à la maison de la nature et il faut une heure et demi pour y aller depuis Saint Laurent, nous optons donc pour l'option "on dort dans le carbet municipal du coin la veille".
Nous arrivons de nuit et découvrons le carbet et les alentours le lendemain matin.
Carbet gratuit, il faut juste réserver auprès de la maison de la nature. Solide et propre. le cadre est joli, on peut observer des fleurs
Arrivés sur le site, la visite commence après s'être assurés que nous ne sommes bien que 2 visiteurs. Tant mieux, ça sera plus sympa.
On passe dans la savane où l'on voit de nombreux oiseaux (et notamment des couples d'amazone en vol à haute altitude) et plantes (il y a même des plantes carnivores) ou encore des traces de passage de fourmiliers. On plonge ensuite dans la forêt, où l'on ne dérange même pas les saïmiris qui sont en train de se régaler de petits fruits à chair rouge puis jettent les graines qui nous pleuvent dessus.
Après la forêt, nous arrivons dans les marais.
On peut y voir quelques lys épars.
Depuis l'observatoire, on peut admirer les scènes de vie quotidienne de la faune.
bébé caïman n'est pas encore très discret...
Après la visite, café et discussions avec le guide et son collègue resté à l'accueil.
Nous poursuivons un peu la route pour aller à un endroit qu'ils nous ont indiqué, la crique canceler. Il y a un petit sentier qui mène jusqu'à une savane roche (zone où la roche volcanique (granite) est à nu et où les conditions de vie sont assez extrêmes car il fait très chaud le jour (la roche absorbant la chaleur) et froid la nuit car c'est dégagé. On y retrouve des populations adaptées à la sécheresse.
Un autre intérêt est qu'on y trouve des traces de vie amérindiennes, des polissoirs et aiguisoirs de cailloux.
Les polissoirs sont les traces en forme de rond.
Aiguisoir
Retour à la crique : baignade et pique-nique
En fin de repas, on voit débarquer plein de blancs avec des voitures de location et qui parlent bizarrement : ah oui, c'est vrai, Sinnamary héberge environ 150 russes qui sont venus pour travailler sur le lancement de Soyouz qui a eu lieu hier !
Nous poursuivons la route vers Cayenne.
Avant de rejoindre la route principale, on voit nos premiers cochons de guyane.
Ceux là ressemblent aux cochons de métropole, comparé aux autres "cochons" que l'on trouve ici, à savoir le "cochon bois" ou le "pakira", respectivement pécari à lèvres blanches et pécari à collier.
Nous faisons une halte à Kourou pour visiter un peu le bord de mer.
La fameuse "Tour Dreyfus" (elle est petite on ne loge pas dedans, Dreyfus n'était pas ici mais aux îles du Salut)
Ce vendredi soir 1er octobre, mon Michel de papa vient d'arriver à Saint Laurent pour y passer quelques jours dans le cadre d'une mission professionnelle. On a donc prévu un week end de découverte du coin.
Tout d'abord, visite de Saint Laurent "by (presque) night". On se croirait à Venise.
Un petit tour à la piscine pour se remettre des émotions et on va manger à la Goëlette, le fameux resto-bateau. Cadre sympa mais peu de choix et les plats sont bons, mais sans plus.
Le lendemain matin, un petit tour au marché, l'occasion de découvrir pour les novices :
Les ramboutans
Les piments ronds
L'oseille de Guinée
Les calous
Le jamais-goûté
En fin de matinée, départ vers Apatou par la route cette fois. C'est la saison de la création des abattis. Ce sont les parcelles de forêt que les locaux défrichent puis brûlent une fois que c'est séché, afin de faire un espace dégagé pour les plantations (culture sur brûlis). De plus, les cendres et le charbon ainsi formés et incorporés au sol permettent de retenir la matière organique et la matière minérale limitant leur lessivage ainsi que de freiner l'action dégradante des micro-organismes (technique de la terra preta, terre noire en portugais).
Un petit arrêt à la crique cascade au passage pour se rafraîchir. Pour une fois, il n'y personne c'est génial !
Comme il n'a pas plu depuis un moment, la cascade est beaucoup plus petite que d'habitude. D'ailleurs une sortie kayak devait être organisée dans le coin mais a été annulée à cause du niveau trop faible...
Un peu plus tard sur la route, on peut observer les grandes tranchées qui ont été faites dans la latérite pour creuser la route qui est neuve.
Arrivés à Apatou, après un repas où nous dégustons du pak et de l'acoupa rivière, nous embarquons pour une petite balade dans le saut hermina.
Puis nous arrivons sur l'île Maikel, du nom du propriétaire du bateau et des carbets qui y sont présents. c'est un toute petite île au milieu du saut où l'on peut venir passer la nuit et la journée pour la baignade, la pêche, la tranquillité et la beauté des paysages.
Carbets
Maikel devant le carbet cuisine
Baignade, mais attention à ne pas se laisser emporter par le courant !
De retour de balade, nous reprenons la route pour un bon moment afin d'aller dormir à Angoulême.
Après l'apéro Punch Maracudja, le repas tâble d'hôte, nous allons installer les hamacs avant de goûter au rhum vieux arrangé, parcequ'on ne sait jamais...Nous logeons dans le bien nommé "carbet 1".
Installation des hamacs
Au petit matin...
La brume donne un air paisible mais mystérieux aux paysages
On peut apercevoir les premiers rayons de soleil
Mais l'eau est chaude, elle n'a pas eu le temps de beaucoup refroidir durant la nuit !
Un petit tour à la douche
Puis nous empruntons le layon botanique pour aller communier avec la forêt
les voisins du gîte
Puis retour au gîte
On est obligé de faire des panoramiques pour photographier entièrement certains arbres !
Avant de régler, les propriétaires nous montrent les habitants du carbet salon.
Les chauves-souris...
et le boa de Cook, lové entre des éléments de charpente
Nous gagnons Javouhey par la suite afin de profiter des mets locaux et du marché.
Mais le but avéré est de participer à la fameuse sortie Hmong sur l'Acarouany...
Rejoint par l'équipe de choc, nous voilà embarqué en compagnie d'un guide local.
Nous arrivons à destination ; un embarcadère et des carbets déserts au bord de la crique, avec une tyrolienne géante qui la traverse (!).
Nous débarquons et entamons le sentier...en sortirons nous vivants ?
Ca commence tranquillement, avec des explications sur la survie en forêt, qui consiste surtout en une grande connaissance des arbres.
La liane tortue
Cet arbre sécrète une sève qui une fois sèche sert à allumer un feu car elle s'enflamme très bien, mais sent aussi très bon. On peut par exemple mettre le feu à des termitière abandonnées qui en réalité ne flambent pas mais produisent de la fumée (grâce à la texture et la porosité) qui éloigne les moustiques.
Fabrication d'un appeau en découpant une branche qu'il faut fendre en deux et souffler très fort dedans. Selon la position de la bouche, on produit des sons différents, plus ou moins aigus. En faisant glisser la bouche tout en soufflant, on peut reproduire les chants ou cris des oiseaux ou de certains mammifères. Le revers de la médaille c'est que ça peut aussi attirer les jaguars, qui pensent qu'il y a quelque chose à manger.
Utilisation de l'appeau, avant l'arrivée du jaguar...
En fait non c'est bon il n'est pas venu ! (peut être parcequ'on joue trop mal !)
Un peu plus loin, des grosses racines pendouillent, on peut jouer à tarzan.
Benoit s'y essaille aussi, avec moins de grâce que moi évidemment
Cela le fatigue, il faut qu'il se repose un instant sur cette liane tortue
Puis nous arrivons devant cet arbre majestueux dont j'ai oublié le nom.
On peut y faire des cachettes pour la nuit, en se recouvrant de feuilles de palmier et en faisant un feu devant pour repousser les bêtes (même en faisant ça, je doute qu'on puisse dormir tranquillement !).
Puis on nous présente le fameux "piège à macaque". Les fruits de cet arbre sont creux. On peut y introduire un oeuf verticalement puis on le tourne pour qu'il soit horizontal au trou : il ne peut pas ressortir. Le singe arrive, veut attraper l'oeuf mais n'y arrive pas, il est coincé car il ne veut pas lâcher sa prise : il n'y a plus qu'à le cueillir par surprise.
Kieu mimant la patte du singe
Un peu plus loin, un arbre présente des contreforts intéressants...
Il peut servir de banc !
Nous avons aussi pu goûter à la sève du bois vache. On la récolte, on laisse décanter un peu et on peut boire, ça a un petit goût sucré.
La suite du parcours est consacrée aux pièges hmongs traditionnellement utilisés pour la chasse mais aussi au Laos durant la guerre du Vietnam. C'est très impressionnant, cela se fait simplement avec des bouts de bois, et de la ficelle pour certains. Ils reposent sur la force élastique de longues branches qui sont tordues et qui se détendent lorsqu'on passe dans le piège, pouvant selon les cas envoyer une branche pointue dans le corps à facilement 100 km/h, pendre par le cou et envoyer en l'air, faire tomber sur des pieux aiguisés, faire tomber des grosse branches sur la tête pour assommer...Le déclenchement est tellement rapide qu'on ne peut pas le prendre en photo, il faut le prendre en vidéo...Si j'arive à en récupérer, j'en mettrai plus tard.
Finalement, on s'en est sorti vivant et sommes donc rentrés sur St Laurent.
1. michelc le 09-10-2011 à 19:58:01
Merci Pascal pour ces belles balades.
Les photos sont particulièrement belles !
2. pascalenguyane le 09-10-2011 à 20:11:24
Merci ! les photos plus petites sont issues de ton appareil, je les ai trop rétrécies sans faire attention (car la première, qui en vient aussi, était bonne)
3. Lydom le 13-10-2011 à 15:31:42 (site)
Coucou, après avoir vu ce beau reportage, on a hâte d'y être aussi.
Que de belles ballades en perspective.
Bisous à tous les deux
En plein repas de midi, la chienne court au fond du jardin, saute et revient vers la terrasse avec un iguane d'un petit mètre entre les dents. Nous la faisons lâcher et la retenons pour que la pauvre bête puisse repartir tranquille, mais elle est très apeurée !
Hélène arrive à le faire accrocher au balai et le met dans le jardin des voisins (heureusement leur chat n'est pas de sortie !).
Il n'a pas l'air très touché, juste un tout petit e chair qui sort au niveau du coup, il survivra sans aucun doute et se fera désormais plus discret !
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