Rendez vous à partir de 9h sur la place du marché. Nous arrivons à 9h20.Il y a 4 personnes qui se battent en duel devant le camion du syndicat. Apparemment, il y a un autre syndicat qui part d'un autre endroit car ils n'ont pas réussi à se mettre d'accord...
On est mardi, c'est un jour de tout petit marché.
Ah, ça commence à se remplir !
Le cortège démarre...on doit bien être 50 !
On passe devant la police
Puis devant la mairie
Pour s'arrêter devant la sous-préfecture pour faire le point de ce qui ne va pas
Ce parapluie sera-til suffisant pour limiter la casse de l'éducation ?
Au retour, on s'arrête à un Sinobol pour prendre une petite boisson fraîche car il fait chaud...
Aujourd'hui, nous faisons appel à un prestataire de service, tropic cata, qui organise des excursions le long du maroni. Nous optons pour une sortie à la journée (9h-17h) qui va nous conduire jusqu'à Apatou en nous arrêtant tout au long de la route pour visiter des villages ou observer des choses sur le fleuve.
Départ devant l'office du tourisme, il faut enfiler les gilets de sauvetage.
Plus on est de fous, plus on rit, Benoit, Noémie, Ian et Sarra sont de la partie.
A peine partis, on peut croiser des passeurs pour Albina qui foncent à tout berzingue.
Puis la balade commence, nous dégustons la beauté de la berge que nous longeons, uniforme mais toujours différente.
Quelques temps après, on aperçoit une petite plage, nous effectuons alors notre premier arrêt.
Une dizaine de marche et nous voilà en plein coeur d'un village bushinenge
Notre guide nous fournit des explications sur leur mode de vie.
Tout d'abord, la cuisine du manioc. Il existe 3 variétés de manioc ici, le manioc jaune, le manioc blanc et le cramanioc. Le manioc jaune sert à la fabrication du couac, aliment de base dans leur culture, qui est une sorte de semoule. Cependant, les racines contiennent un jus toxique qu'il faut donc évacuer en mettant le manioc broyé dans le long ustensile en osier tressé (matapa) qu'on peut apercevoir sur la photo ci dessous. Le jus toxique est récupéré et sert à éloigner (ou tuer ?) les fourmis rouges. Ce qui reste est alors mis à cuire dans la grosse cuve ronde (couaca) et on obtient la semoule. Elle est très dure et se conserve longtemps, pour la cuisiner il duffit de l'imbiber quelques minutes dans du liquide (eau, sauce...)
Puis, nous avons droit à des explications sur la demande en mariage. Il suffit de couper des bouts de feuille de bananier et de fabriquer la chose qui suit :
une fois équipé de ça, le jeune homme le présente à la femme et là je n'ai pas bien compris (ou écouté ?) la suite, il y a une histoire avec un nombre de noeuds que la femme fait pour dire oui ou non. Je compléterai donc cette partie en glanant des infos !
Cependant, le guide nous confie que ça c'est la tradition mais que de nos jours il suffit de demander directement ou par sms...Tout se perd !
Enfin bref, si la femme dit oui, il faut offrir 2 bouteilles de rhum à la famille de la fille et si elle les boit c'est que c'est bon.
- Un homme peut avoir plusieurs femmes, mais dans des villages différents.
- Si l'homme a une maitresse, la femme peut aller battre la maitresse, et cette dernière n'a pas le droit de se défendre les 3 premières fois...
- On peut voir un petit carbet à côté d'une maison : il s'agit du carbet de la femme. Lorsqu'elle a ses règles, elle n'a plus le droit d'aller dans la maison ni de faire aucune tâche (cuisine, ménage,...). Elle dort donc sous le carbet.
Après les explications, on a un petit moment pour visiter le village. Le guide en profite pour discuter (avec sa famille peut-être )
On reprend la pirogue, on peut voir quelques habitations sur les berges.
Un peu plus tard, arrivée sur le deuxième lieu de visite, un village amérindien.
Un gros iguane se dort la pilule au soleil.
Le guide nous montre une culture de manioc.
Ici, ils utilisent le manioc blanc pour en faire des galettes.
Ils font beaucoup d'artisanat, que ce soit des bijoux, des poteries ou des objets sculptés. ces derniers peuvent être en bois (comme les arcs et les flèches - agrémentées de plumes de toucan-) ou en calebasse par exemple pour faire des bols et des cuillères.
ici, une calebasse
Là encore, un petit temps pour explorer le village
Laine de mouton ? eh non, c'est du coton.
Avant de repartir, quelques infos sur les pirogues amérindiennes. La fabrication des pirogue sera l'objet de notre troisième visite. Ici, une pirogue pointue pour fendre les vagues, caractéristique des populations proches du littoral.
Nous repartons.
Et puis hop, le troisième village.
Des pirogues attendent sur la plage, mais elles ont un air bizarre
Ce sont en fait des troncs simplement taillés et évidés pour le moment, première étape du processus de fabrication. La deuxième consiste à mettre ce tronc dans le feu. Grâce à l'action de la chaleur, le bois devient plus souple et l'on insère alorsdes barres de bois dans la largeur en tapant dessus avec un marteau afin d'élargir le tronc.
Ensuite, on l'habille avec des planches latérales et on colmate les interstices anciennement avec des fibres de bananier et maintenant avec du carton emprisonné dans de la tôle.
Nous quittons les lieux pour aller vers Apatou. On croise diverses embarcations.
navire d'orpailleurs
transport chargé !
Le soleil tape, il faut alors emprunter les techniques locales.
Nous dépassons Apatou pour aller jusqu'au saut Hermina quelques centaines de mètres plus loin. Les fleuves contiennent régulièrement des sauts, c'est à dire des rapides créés par les rochers.
Après cela, accostage à Apatou pour le repas. On peut prendre l'option "repas au resto" mais nous on fait pique nique sous le carbet (avec 2 fois trop de nourriture)
Après le repas, petit tour à pied dans le village. On s'assoit un instant près du fleuve. on entend un petit "miaouuu !" insistant qui sort des rochers...
Il a vraiment l'air abandonné, alors il se fait recueillir par l'équipe grâce à l'élasticité et au savoir faire de Benoit avec les chats. On le baptise (astucieusement) Apatou.
La pirogue n'a pas l'air de beaucoup le déranger.
Un peu plus tard, on s'arrête en plein milieu du maroni. "Ici on peut se baigner", nous dit le guide avant de plonger et de disparaître sous l'eau. On y va ; surprise, il n'y a qu'un mètre d'eau, on est sur un banc de sable, c'est bien sympa.
Photo prise par le guide
Il y a toujours des problèmes avec le blog, je ne peux pas aller plus loin pour l'instant...
Bon après échange de mail avec le webmaster, ils ont effectivement des problèmes, que je contourne en allant héberger mes photos sur un autre site et que j'incorpore dans le blog via le code html...une vaste affaire, mais qui ne me permet pas d'adopter tout à fait la même présentation des photos, il faudra faire avec.
Reprenons.
Nous voilà repartis, quand le soleil commence à se cacher. On peut voir une averse au loin.
Cela n'a pas raté, nous nous en sommes pris une grosse. Mais bon, 10 minutes après c'était fini, on compte les morts.
Le soleil reparaît et il n'y a plus qu'à attendre pour sécher tout seul.
Apatou, protégé par Benoit, ressort de sa cachette.
A un moment, grande embardée et nous fonçons dans les fourrés. Il y a en réalité une crique qui se cache derrière les branchages.
Puis c'est le retour vers Saint Laurent. On passe devant le restaurant "la goélette"
devant le quartier de la charbonnière
devant le quartier glacière
devant le bagne
on passe non loin de l'épave de "l'Edith Cavell"
et devant une autre épave
pour revenir à notre point de départ, devant le square de l'office du tourisme qui, en cette fin de dimanche après midi ensoleillé, regorge de monde.
1. Jakin le 29-09-2011 à 04:33:42 (site)
Compliments pour la photo du jour et surtout bonne continuation pour la découverte de ce pays......
Jakin,
2. pouty88 le 29-09-2011 à 08:00:51 (site)
bonjour et félicitation pour la photo du jour!
ouah j'ai bien apprécier toute vos photos elle sont magnifique.
bonne journée
pouty
3. flopassions le 29-09-2011 à 14:56:24 (site)
bonjour
vos photos sont magnifiques et donnent envie de découvrir avec vous la guyane, j ai parcouru tous vos articles et vos photos me rappelent de tres bons souvenirs tout particulierement le village de cacao
bonne continuation et bonne découverte
amicalement
florence
4. pascalenguyane le 29-09-2011 à 17:58:18 (site)
merci beaucoup à vous ça fait plaisir !
Pascal
Pour aller au Suriname, rien de plus simple, il suffit de s'approcher d'un des 3 endroits de Saint Laurent où l'on trouve des embarcations destinées au passage. A 100m, vous êtes repérés et une horde de passeurs fond sur vous pour vous proposer ses services. Négociation du prix et c'est parti.
Nous sommes donc partis vendredi soir. A l'arrivée à Albina, tampon dans le passeport et à peine sortis du bureau de douane qu'un taxi nous klaxonne, il lui reste 2 places pour Paramaribo c'est 15 euros par personne et hop c'est parti !
La route est affreuse, c'est du rallye, il y a des trous et des bosses partout, il faut zigzaguer sans arrêt. Notre chauffeur est confiant, nous enregistrons une pointe à 130km/h parce que les trous sont plus petit dans cette zone, et sans ceinture bien sûr parcequ'au Suriname c'est comme ça. Autant dire que le métropolitain de base croit mourir une bonne quizaine de fois le long du trajet. On remercie le ciel qu'il n'y ait pas beaucoup de voitures à croiser parcequ'on se dit que ça va être la collision à chaque fois.
Bref, après ce périple, arrivée de nuit à Paramaribo où le taxi nous dépose devant le gîte.
L'accueil est chaleureux, notre hôte, Roël, nous offre à boire et nous fait visiter la maison. Il vient de reprendre la gestion depuis 1 mois, a des tonnes d'idées en tête et a déjà fait beaucoup de travaux. Sa maman l'aide à s'occuper du gîte. Nous avons bien sympathisé avec eux, notamment lors d'un apéro guitare-chant. Photo souvenir avant le départ.
Samedi matin, première chose remarquée en sortant, c'est les casiers à poubelle. Chaque maison à le sien en hauteur, sûrement pour éviter que les animaux viennent fouiller dedans.
Puis, découverte de Paramaribo. Les maisons sont plutôt jolies dans l'ensemble et dénotent clairement de la Guyane.
Quelques unes ont besoin d'un petit coup de neuf quand même...
La ville est réputée pour le shopping que l'on peut y faire, on trouve donc des avenues entières de magasins qui sont donc moins belles mais qui ont leur charme quand même. Il y a aussi quelques malls, grandes galeries marchandes à l'américaine. On fait affaire d'une guitare et quelques vêtements.
Il y a quelques espaces agréables près du fleuve.
On peut apercevoir en arrière plan le "pont du Suriname", gigantesque édifice.
Ici, ils aiment bien associer le bleu et le jaune, ce qui n'a rien à voir avec le drapeau national. On peut retrouver cette coloration sur l'extérieur de la cathédrale :
L'intérieur, qui est tout en bois également, est superbe.
Au top de la modernité (les voies du seigneur sont impénétrables)
On peut voir et surtout entendre des évangélistes dans les rues, chantant à tue-tête.
Ils ont bien raison, comme le prouve cette publicité
On trouve également d'autres édifices religieux bien visibles comme la grande mosquée
La synagogue
On peut également voir le centre culturel chinois
Ou encore des temples hindous mais qui sont trop éloignés pour qu'on y aille à pied. Cependant, on peut rencontrer d'illustres indiens.
Il y a donc un vrai mélange des cultures.
La vie foisonne et les nombreux bus apportent eux aussi de la couleur
On peut se retrouver nez à nez avec l'histoire,
qu'elle soit ancienne...
(visite du fort zeelandia)
Voulu, la déco "fil de fer barbelé" sur la voiture, sous les barbelés ?
Ou récente
palais présidentiel
Détente au "palmentuin", jardin de palmiers anciennement jardin présidentiel qui n'est pas sans rapeler la place des palmistes de Cayenne mais en plus fourni
ministère de l'économie
Détail de la statue d'un ancien ministre de l'économie
"La mère patrie qui nourrit ses enfants", devant le bureau du président (qui n'est pas das le palais)
il y a d'autres statues/mémorials, notamment pour la guerre civile de 1980.
DImanche après-midi, retour à Albina où dans les rues on peut observer ce triste spectacle avant de rentrer à Saint Laurent...
L'ONF propose une sortie un dimanche par mois, afin de faire découvrir la forêt et leurs activités. Il y en a 7 différentes et ce dimanche il y en avait une d'organisée : le circuit numéro 7, qui n'a donc lieu que tous les 7 mois. La particularité de celui ci est qu'il porte sur l'agrosylviculture et qu'il est en partie dans un coin de forêt non balisé, où il n'y a pas de layon. Il suffit d'avoir une carte et une boussole !
Rendez vous devant l'office du tourisme à 8h30 (eh oui, pour un dimanche matin, ça fait mal). Lorsque tout le monde est au rendez vous, c'est l'heure des explications.
Il nous montre les plantes que nous allons emmener pour planter : un noni, un goyavier, une orchidée et une liane de vanille (qui est une orchidée également ne l'oublions pas).
Rendez vous suivant 15km plus loin pour démarrer le sentier. Il faut savoir qu'il y a un sentier ici, c'est juste un bord de route. 5 minutes de marche et on arrive devant un panneau explicatif sur les parcelles de forêt gérées. Autant dire que la probabilité qu'un individu lambda trouve ce panneau est nulle, mais il sert à notre guide pour nous fournir des explications. nous allons d'abord traverser 2 parcelles (balisées, elles), une où l'ONF pratique des interventions et une autre de même dimension où ils n'en pratiquent pas. Ils peuvent ainsi constater l'efficacité de leurs interventions en comparant la croissance de deux arbres identiques se trouvant chacun dans une parcelle différente.
Nous poursuivons donc le chemin en admirant les chose à voir et en faisant des arrêts de temps en temps afin que le guide nous prodique quelques explications sur tel arbre ou telle bête.
Juste le temps d'apercevoir un grand tinamou qui s'envole à toute allure dans une direction histoire qu'on le suive pour que l'on ne remarque pas son oeuf, afin de le protéger...
Des fois, il faut franchir des criques
Nous arrivons dans une parcelle de la parcelle gérée. Il y a plein d'arbres qui portent des bouts de ruban avec des numéros, ce sont les arbustes suivis. Notre guide va s'occuper d'un de ceux là, en favorisant sa croissance en coupant des arbres autour de lui qui sont plus grand que lui, pour qu'il ait plus de lumière (la lumière est le facteur limitant en forêt). Il sort sa carte détaillée où tous les arbres sont inventoriés, et regarde ceux qu'il peut couper selon l'espèce à laquelle ils appartiennent, puis passe à l'action.
Il nous explique que le but de l'ONF est de gérer la forêt durablement de manière à ce qu'elle alimente en continu les industries du bois (pirogues, ameublement,...). Ils favorisent alors la croissance de certains arbres qui présentent un intérêt économique, sans pour autant faire baisser la diversité car s'ils coupent un arbre ils s'assurent que la population de cette arbre est suffisante.
Etant donné le temps de croissance d'un arbre, c'est une vision à long terme qu'il faut avoir : ils peuvent par exemple exploiter des arbres qui ont 100 ans et favoriser la croissance de certains qui seront exploitables dans 100 ans.
Mais les suivis qu'ils pratiquent contribuent également à la recherche scientifique, et étant donné la très bonne organisation du site ils reçoivent aussi des chercheurs intéressés par des espèces particulières ou encore des agents en formation.
Il nous explique qu'il est impossible pour un seul homme de connaître et reconnaître toutes les espèces d'arbres de la forêt, mais qu'en s'y mettant à plusieurs on arrive quand même assez bien ; quand il a besoin de renfort, il appelle son collègue bushinenge et son collègue amérindien et à eux trois ils arrivent à faire du bon boulot.
Le chemin se poursuit.
attention aux nids de guêpe...
aux fourmis flamboyant, tranquilles si on ne les dérange pas mais très agressives le cas contraire : elles mordent très fort mais peuvent aussi piquer, 4 piqures peuvent envoyer ad patres
maman mygale a refermé son trou avec de la toile, elle doit sûrement être en train de pondre
salut !
Une fois dans la zone de formation (non balisée), on finit par arriver au coin pique-nique
C'est tranquille, au bord de l'eau, dégagé et lumineux grâce au chablis. On plante les fruitiers, moment opportun pour sensibiliser la jeune génération.
La vanille plantée la dernière fois est toujours là et se porte à merveille
L'orchidée apportée se fait accrocher à son support
C'est l'heure de pique-niquer. Il faut trouver un arbre mort pour s'asseoir, taper dessus pour faire sortir les serpents ou scorpions au cas où, et ne pas s'adosser n'importe où :
Qui est ce qui tape sur du bois ? il sufit de lever la tête pour remarquer ce couple de pics.
Sur le chemin du retour, encore d'autres rencontres, puis retour à la voiture à 15h pour rentrer prendre une douche !
pétale de fleur de gonfolo rose
grenouille dérangée
Aujourd'hui nous sommes allé visité Palambala, lieu d'hébergement éventuel de futurs visiteurs. Il y également un petit musée à visiter sur le site.
Dès l'entrée, on est mis au jus :
l'entrée au musée se fait par le bas, en haut ça doit être la résidence des propriétaires
sorte d'antichambre en bas, le petit déjeuner doit se prendre là
pour l'instant, on a juste vu la petite en bas à droite
on fait des bijoux avec ceux-là...
des tonnes de papillons là aussi
Il sont tous tellement jolis, il faudrait tous les mettre mais il y en a trop...
Longue discussion avec le propriétaire, qui nous montre son atelier
Deuxième partie : l'hébergement
terrasse du bungalow
Il y a aussi un carbet pour hamacs.
Il paraitrait que les bébêtes du musée se réveillent pendant la nuit pour aller chatouiller les pieds des dormeurs...
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