Aujourd'hui, nous faisons appel à un prestataire de service, tropic cata, qui organise des excursions le long du maroni. Nous optons pour une sortie à la journée (9h-17h) qui va nous conduire jusqu'à Apatou en nous arrêtant tout au long de la route pour visiter des villages ou observer des choses sur le fleuve.
Départ devant l'office du tourisme, il faut enfiler les gilets de sauvetage.
Plus on est de fous, plus on rit, Benoit, Noémie, Ian et Sarra sont de la partie.
A peine partis, on peut croiser des passeurs pour Albina qui foncent à tout berzingue.
Puis la balade commence, nous dégustons la beauté de la berge que nous longeons, uniforme mais toujours différente.
Quelques temps après, on aperçoit une petite plage, nous effectuons alors notre premier arrêt.
Une dizaine de marche et nous voilà en plein coeur d'un village bushinenge
Notre guide nous fournit des explications sur leur mode de vie.
Tout d'abord, la cuisine du manioc. Il existe 3 variétés de manioc ici, le manioc jaune, le manioc blanc et le cramanioc. Le manioc jaune sert à la fabrication du couac, aliment de base dans leur culture, qui est une sorte de semoule. Cependant, les racines contiennent un jus toxique qu'il faut donc évacuer en mettant le manioc broyé dans le long ustensile en osier tressé (matapa) qu'on peut apercevoir sur la photo ci dessous. Le jus toxique est récupéré et sert à éloigner (ou tuer ?) les fourmis rouges. Ce qui reste est alors mis à cuire dans la grosse cuve ronde (couaca) et on obtient la semoule. Elle est très dure et se conserve longtemps, pour la cuisiner il duffit de l'imbiber quelques minutes dans du liquide (eau, sauce...)
Puis, nous avons droit à des explications sur la demande en mariage. Il suffit de couper des bouts de feuille de bananier et de fabriquer la chose qui suit :
une fois équipé de ça, le jeune homme le présente à la femme et là je n'ai pas bien compris (ou écouté ?) la suite, il y a une histoire avec un nombre de noeuds que la femme fait pour dire oui ou non. Je compléterai donc cette partie en glanant des infos !
Cependant, le guide nous confie que ça c'est la tradition mais que de nos jours il suffit de demander directement ou par sms...Tout se perd !
Enfin bref, si la femme dit oui, il faut offrir 2 bouteilles de rhum à la famille de la fille et si elle les boit c'est que c'est bon.
- Un homme peut avoir plusieurs femmes, mais dans des villages différents.
- Si l'homme a une maitresse, la femme peut aller battre la maitresse, et cette dernière n'a pas le droit de se défendre les 3 premières fois...
- On peut voir un petit carbet à côté d'une maison : il s'agit du carbet de la femme. Lorsqu'elle a ses règles, elle n'a plus le droit d'aller dans la maison ni de faire aucune tâche (cuisine, ménage,...). Elle dort donc sous le carbet.
Après les explications, on a un petit moment pour visiter le village. Le guide en profite pour discuter (avec sa famille peut-être )
On reprend la pirogue, on peut voir quelques habitations sur les berges.
Un peu plus tard, arrivée sur le deuxième lieu de visite, un village amérindien.
Un gros iguane se dort la pilule au soleil.
Le guide nous montre une culture de manioc.
Ici, ils utilisent le manioc blanc pour en faire des galettes.
Ils font beaucoup d'artisanat, que ce soit des bijoux, des poteries ou des objets sculptés. ces derniers peuvent être en bois (comme les arcs et les flèches - agrémentées de plumes de toucan-) ou en calebasse par exemple pour faire des bols et des cuillères.
ici, une calebasse
Là encore, un petit temps pour explorer le village
Laine de mouton ? eh non, c'est du coton.
Avant de repartir, quelques infos sur les pirogues amérindiennes. La fabrication des pirogue sera l'objet de notre troisième visite. Ici, une pirogue pointue pour fendre les vagues, caractéristique des populations proches du littoral.
Nous repartons.
Et puis hop, le troisième village.
Des pirogues attendent sur la plage, mais elles ont un air bizarre
Ce sont en fait des troncs simplement taillés et évidés pour le moment, première étape du processus de fabrication. La deuxième consiste à mettre ce tronc dans le feu. Grâce à l'action de la chaleur, le bois devient plus souple et l'on insère alorsdes barres de bois dans la largeur en tapant dessus avec un marteau afin d'élargir le tronc.
Ensuite, on l'habille avec des planches latérales et on colmate les interstices anciennement avec des fibres de bananier et maintenant avec du carton emprisonné dans de la tôle.
Nous quittons les lieux pour aller vers Apatou. On croise diverses embarcations.
navire d'orpailleurs
transport chargé !
Le soleil tape, il faut alors emprunter les techniques locales.
Nous dépassons Apatou pour aller jusqu'au saut Hermina quelques centaines de mètres plus loin. Les fleuves contiennent régulièrement des sauts, c'est à dire des rapides créés par les rochers.
Après cela, accostage à Apatou pour le repas. On peut prendre l'option "repas au resto" mais nous on fait pique nique sous le carbet (avec 2 fois trop de nourriture)
Après le repas, petit tour à pied dans le village. On s'assoit un instant près du fleuve. on entend un petit "miaouuu !" insistant qui sort des rochers...
Il a vraiment l'air abandonné, alors il se fait recueillir par l'équipe grâce à l'élasticité et au savoir faire de Benoit avec les chats. On le baptise (astucieusement) Apatou.
La pirogue n'a pas l'air de beaucoup le déranger.
Un peu plus tard, on s'arrête en plein milieu du maroni. "Ici on peut se baigner", nous dit le guide avant de plonger et de disparaître sous l'eau. On y va ; surprise, il n'y a qu'un mètre d'eau, on est sur un banc de sable, c'est bien sympa.
Photo prise par le guide
Il y a toujours des problèmes avec le blog, je ne peux pas aller plus loin pour l'instant...
Bon après échange de mail avec le webmaster, ils ont effectivement des problèmes, que je contourne en allant héberger mes photos sur un autre site et que j'incorpore dans le blog via le code html...une vaste affaire, mais qui ne me permet pas d'adopter tout à fait la même présentation des photos, il faudra faire avec.
Reprenons.
Nous voilà repartis, quand le soleil commence à se cacher. On peut voir une averse au loin.
Cela n'a pas raté, nous nous en sommes pris une grosse. Mais bon, 10 minutes après c'était fini, on compte les morts.
Le soleil reparaît et il n'y a plus qu'à attendre pour sécher tout seul.
Apatou, protégé par Benoit, ressort de sa cachette.
A un moment, grande embardée et nous fonçons dans les fourrés. Il y a en réalité une crique qui se cache derrière les branchages.
Puis c'est le retour vers Saint Laurent. On passe devant le restaurant "la goélette"
devant le quartier de la charbonnière
devant le quartier glacière
devant le bagne
on passe non loin de l'épave de "l'Edith Cavell"
et devant une autre épave
pour revenir à notre point de départ, devant le square de l'office du tourisme qui, en cette fin de dimanche après midi ensoleillé, regorge de monde.
Commentaires
merci beaucoup à vous ça fait plaisir !
Pascal
bonjour
vos photos sont magnifiques et donnent envie de découvrir avec vous la guyane, j ai parcouru tous vos articles et vos photos me rappelent de tres bons souvenirs tout particulierement le village de cacao
bonne continuation et bonne découverte
amicalement
florence
bonjour et félicitation pour la photo du jour!
ouah j'ai bien apprécier toute vos photos elle sont magnifique.
bonne journée
pouty
Compliments pour la photo du jour et surtout bonne continuation pour la découverte de ce pays......
Jakin,